Les Suisses rejettent le choix entre Low, Hole, Slowdive ou Royal Thunder et cherchent le parfait mélange entre les guitares incendiaires du stoner et l’assoupissement du slowcore.
L’univers du slowcore peut parfois faire figure de royaume aux portes closes. Et à l’exception de grands noms comme Low, Idaho ou Red House Painters qui ont su convaincre avec un rock léthargique, subsiste un fait pour tous les amateurs de distorsion, d’urgence et d’énergie déballée à tout va : on accroche à la lenteur, ou pas. À la recherche du juste milieu parfait, les Suisses de KØDE ont donc décidé de faire fi des codes pour proposer un rock patient, parfois cuit à l’étouffé mais aussi dangereux qu’un volcan à la lave flamboyante. “Comme si Hole était retranché dans la boue” diront-ils. Des guitares aussi glaciales que fissurées, une voix hypnotique et menaçantes, la formation livre ainsi un son équilibriste – entre stoner et shoegaze – qui accélère aussi facilement qu’il ralentit. Un paradoxe avec lequel elle s’amuse, pressenti sur leur EP Random Zero et qui se confirme sur Discrete Transformation, premier album qui donne donc l’effet d’un souffle chaud-froid. Comme un soleil rouge menaçant qui se lève sur des plaines verdoyantes, après une nuit de violence. La Suisse, nouvelle Terre du Milieu.
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