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La Vague : electro-pop, futurisme et décloisonnement

Costumes glitter, paroles trilingues et musique à la croisée des mondes, le duo français n’est pas que là pour faire danser.

Des envolées lyriques, des couleurs néons et des instruments traditionnels : au premier abord, on croit entrer dans une version édulcorée d’un film de Nicolas Winding Refn (Drive, Only God Forgives) dans lequel un chat plonge dans une piscine de banane. Mais ne vous arrêtez pas au clip de Lemme Be, morceaux titre du nouvel EP de La Vague, car si la forme sublime le fond, ce dernier est un peu plus qu’un cri de révolte. À l’instar de leur pote Carole Pelé qui construit des ponts entre les disciplines, Thérèse et John sont davantage branchés déconstruction. Electro-pop, rap, new-wave, passage du français à l’anglais puis au chinois, le duo ne cherche pas à bouleverser les codes gratuitement pour le plaisir du cool, mais façonne son univers dans lequel la musique et les individus sont libres. Ainsi, le hip-hop fusionne avec la dreamwave (Tumble), la chillout s’acoquine à l’afro-beat (Let Them Fall) mais le plus important tient d’abord dans le propos politique du groupe : les frontières physiques et culturelles entre l’Orient et l’Occident s’effacent pour laisser respirer l’être humain, aussi contradictoire et cruel soit-il. Des textes que la frontwoman militante porte avec agitation, preuve d’un pragmatisme évident : aujourd’hui, il faut avoir la tête qui sort du cadre pour se faire entendre.

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