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Mestre, cold-wave érudite du Grand Est

Des références sombres du post-punk à un shoegazing colérique, les Français croquent dans chaque genre sans tous les engloutir.

Il fut un temps, un groupe de mélomanes assoiffés d’ambiances survoltées et de guitares douces comme déglinguées séjournait dans les provinces brumeuses du Grand-Est : Mannequin Republic. Arborant fièrement son patronyme en hommage à un titre des illustres At The Drive-In, le groupe se lasse finalement de son post-rock par essence savante mais contemplative, et met un terme à son aventure. A l’instar des sages omniprésents dans les cités fortifiés de l’oeuvre de George R. R. Martin, le groupe prend la robe et gagne sa chaîne, devenant ainsi Mestre, pour coller davantage aux racines de son nom et de ses goûts. Une musique froide, haletante et davantage active, faite de basse métalliques, de guitares stridentes et de boîtes à rythmes résonnante. Sans pour autant ternir son passé d’érudit. De The Cure à DIIV en passant par A Place To Bury Strangers et Eagulls (on s’évitera le blasphème d’une comparaison avec Joy Division, décidément redondante sur ce registre sonore), Mestre choisit les idées cold-wave excitantes plutôt qu’un rock instrumental passif. Et replace par la même la France sur la carte du post-punk. Tout est prêt : envoyez les corbeaux aux quatre coins du monde connu.

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