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Pêtr Aleksänder, modern-classical simple et incisif

Les deux britanniques se limitent à leurs deux instruments, et prouvent qu’on peut composer de la musique classique aux mélodies brutes mais émotionnellement riches

En 2008, le petit groupe Noah And The Whale secoue gentiment le monde de l’indie-folk avec son premier album Peaceful, The World Lays Me Down, ou en tout cas suffisamment pour gagner par la suite une popularité certaine dans les contrées de sa Majesté. C’est au cours de l’enregistrement du disque que se lient d’amitié Eliot James et Tom Hobden, respectivement pianiste et violoniste. Ils vaquent à leurs occupations et nourrissent une certaine frustration envers la pop qui ferme selon eux la porte à la musique néo-romantique et aux cordes classiques, décidément trop perçues comme des éléments appartenant à une niche de fans. Ils croisent leur rancoeur et jettent leurs émotions sur ROAM, premier disque enregistré avec The Hungarian Film Orchestra à Budapest sorti par Village Green Records. Les compères se découvrent au terme de cette aventure une volonté commune de se diriger vers un son plus réfléchi et contrôlé, tout en facilitant la génération d’émotions brutes et humaines. Le duo prend finalement le nom de Pêtr Aleksänder et sort son premier album, Closer, Still, en 2019 sur le label indépendant Nettwerk. De retour avec un piano lancinant et des cordes humbles par leur présence voilée, le dernier single intitulé The Something Else incarne à la perfection une certaine vision du modern-classical. Celle d’une “autre chose” belle, emphatique, incisive par sa simplicité mais pourtant si difficile à composer. Un paradoxe à écouter en boucle.

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